jeudi 11 mars 2010

Barou-enAuge

Géographie

Arrondissement : Caen

Canton : Morteaux-Couliboeuf

Code postal : 14620

Maire : Claude Laurent

Mandat en cours : 2008-2014

Population : 84hab. (2006)

Densité : 10hab./km²

Superficie : 8.35km²

Barou-en-Auge est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie. La commune est située aux portes du pays d’auge, en bordure de la plaine de Falaise. Elle en possède les 2 aspects :

-d’un côté les haies et pâturages du pays d’auge,

-de l’autre les labours ouverts de la plaine de Falaise.

Histoire

.Origine du nom : peut-être du gaulois barro, « barre »en ancien français, « clôture » et du suffixe gaulois de présence –avo, « les enclos ».

La commune de Barou a été renommée Barou-en-Auge en 1936.

.1855 : Destruction d’un loup

Le 10 novembre 1855, vers 10h du matin, un loup fut aperçu sur les terres de la commune de Barou. Après déclaration à la mairie de la dite commune, une battue fut organisée. Tous les habitants propriétaires d’un fusil devaient se rendre à la lisière du bois où le loup était rentré. Après une poursuite épique à l’intérieur de celui-ci, le loup fut blessé à la suite de plusieurs coups de fusil. Il réussit à s’échapper pour se réfugier dans un petit bois situé sur la commune de Norrey-en-Auge. A 8h du soir, le dit loup fut achevé par un journalier demeurant à Barou-en-Auge. Il s’agissait d’un loup d’environ 3 à 4 ans. Une prime de 12 francs (1.82€) fut accordée.

.1944 : Bataille dite « Proche de Falaise ».

La Poche de Falaise fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s’est déroulée du 12 au 21 août 1944 dans une zone située entre les 4 villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s’achever près de Falaise.

Lieux et monuments

· Église St-Martin:

Une statue en haut relief, représentant la Charité Saint-Martin, est placée au-dessus du portail du clocher-porche. Celui-ci daté du XVIIIe siècle, est séparé du reste de l’église à la suite de la disparition d’une grande partie de la nef à la fin du XIXe siècle. Il est surmonté d’une girouette ornée d’un drapeau tricolore au lieu du coq traditionnel (remplacé par la commune).

Le chœur du XIIIe siècle est éclairé de fenêtres ornées de lancettes gothiques. Les travées de la nef ayant subsisté sont fermées par une façade ornée d’un portail néo-gothique.

Au sud, accolée au chœur, la chapelle seigneuriale est voûtée sur croisée d’ogives reposant sur colonnettes. Au XVIe siècle, la seigneurie de Barou appartient à la famille Morell d’Aubigny. Guillaume, écuyer de la reine et gouverneur de Mortagne au Perche, décède en avril 1615. Témoins de cet évènement sont présentes une dalle funéraire et une litre funéraire.

Une fresque à décor funéraire est peinte sur le mur. La conservation de ce type de décor est rare, les peintures murales étant fréquemment remises au goût du jour, recouvrant ainsi leur ornementation.

  • Ferme de la Taverne:

Cette ferme était autrefois une taverne auberge. La façade postérieure et les deux pignons sont bâtis en maçonnerie, alors que la façade principale est constituée de pans de bois avec encorbellement, souligné aux deux angles des pignons. Cette construction mixte évoque à la fois le pays d’Auge, pour les colombages, et la plaine de Caen-Falaise, pour la maçonnerie calcaire, le bourg étant situé à la limite des deux. Les communs datent du XIXe siècle.

(I.S.M.H.1930)

  • Ancienne tuilerie:

Cette tuilerie est située sur les premières argiles du pays d’Auge et près du bois de Barou pour la proximité du combustible. En 1875, elle emploie de 4 à 15 ouvriers. Les origines de l’établissement ne sont pas connues: il est certain que la tuilerie existait déjà au début du XIXe siècle La tuilerie de Barou est demeurée la propriété de la famille Jolivet- Colomby jusqu’à nos jours. La tuilerie fut louée à la famille Bernuis. La tuilerie cessa définitivement ses activités durant la guerre 1914-1918, en 1916 avec le départ des hommes au front.

La fabrication était saisonnière : le printemps et l’été, on extrayait l’argile et on fabriquait les tuiles cuites en dix fournées annuelles. En effet, arrêtés pendant l’hiver (les ouvriers faisaient des bourrées), les travaux de la tuilerie recommençaient après la dernière gelée au mois d’avril. L’été, particulièrement durant la période des moissons, les ouvriers partaient faire la récolte.

Quelques éléments ont subsisté: l’emmottement du four, couverture d’isolation en terre pour la cuisson, la meule en granit servant à broyer l’argile, le bâtiment de fabrication de séchage et la loge du chauffeur qui surveillait la cuisson.