Arrondissement : Caen
Canton : Creully
Code postal : 14480
Maire : Jean Pierre Lavisse
Mandat en cours : 2008-2014
Superficie : 5.82km²
Population sans doubles comptes : 292hab. (1999)
Densité : 50hab./km²
Amblie est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie et à l’extrémité Nord-Est du Bessin.
Amblie se trouve à 5km des plages du débarquement, à mi-chemin entre Bayeux (18km) et Caen (18km) et à 15min de Ouistreham, « la porte vers l’Angleterre ». Elle est située au beau milieu de 2 vallées, celles de la Thue et de la Seulles, non loin de la plaine de Caen. Ses plaines alluviales (près et marais), ses légers côteaux, et sa plaine agricole, lui confèrent une riche production agricole.
Histoire
Les origines de ce petit village, situé sur la route des moulins, sont incertaines. Le présence de l'homme y est cependant ancienne, comme en témoignent des traces humaines remontant à l'Antiquité. Durant plusieurs siècles, le territoire est attaché à la noblesse française à travers deux familles, dont sont issus notamment Achard de Bonvouloir et le comte du Buisson de Courson. L'activité textile est développée au XIXe siècle, employant en majorité des femmes. Des moulins à eau établis au bord de la Thue, qui fonctionnent encore jusqu'en 1945, traitent ainsi les fils textiles mais également le grain. Le village, comme tant d'autres, subit de plein fouet la dépopulation dès le début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, des paysans belges s'installent sur le territoire.
Épargnée pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que très proche des plages du débarquement, la ville apporte son aide à Caen accueillant dans un centre de réfugiés et de blessés des milliers de sinistrés. Intégrée dans la sphère d'influence caennaise, la commune subit une fois encore l'exode rural vers la grande ville.
Le 29 juin 1944, le Red Ensign canadien flotte sur le quartier-général de la Première Armée canadienne près d'Amblie. Pour la première fois dans l'histoire, les forces armées canadiennes se battent sous leurs propres couleurs.
Cette cérémonie est présentée au Centre Juno Beach ainsi que sur cette page où est aussi présenté le drapeau : le Red Ensign canadien comporte, sur le côté gauche, l'Union Flag ou Union Jack, drapeau du Royaume-Uni formé de la superposition des croix de saint Georges, saint Patrick et saint André. Il est frappé de l'écu des armoiries canadiennes, créées par le roi George V en 1924. Le Red Ensign demeure le drapeau national du Canada jusqu'en 1965. Il est alors remplacé par l'unifolié rouge et blanc.
Lieux et monuments
- L'église
Cette église porte les marques de nombreux remaniements. La nef romane du XIIe siècle, comme en témoignent les godrons, a conservé un seul bas-côté. La façade occidentale est refaite au XIIIe siècle. Au XIXe siècle, une tour à remplacé un clocheton du XVIe siècle, établi sur l'arcade séparant le chœur de la nef. Le chœur vouté primitif a été retravaillé en partie et une chapelle latérale a été retranchée. Seules, les cinq arcades ouvrant sur le bas-côté nord sont romanes. Certaines sculptures aux figures fantaisistes, telle une grosse tête d'homme ou des personnages mordus par des animaux mystérieux, relèvent d'avantage de plaisanteries d'atelier que de style roman typique. Au sujet du portail, il serait du XIIIe siècle, il est percé sur la façade occidentale, et entouré d'un tore orné d'anneaux. La présence de ce motif est rare, ne figurant qu'en très peu d'endroits en France.
.Le château de la famille Achard de Bonvouloir Corps principal 1792 et milieu XIXe siècle. Calcaire de Creully, la propriété appartient à des descendants d’Achard de Bonvouloir, l’un des compagnons de Guillaume le Conquérant durant la bataille de Hastings.
Le château, entouré d’un grand parc, est composé d’un pavillon central surmonté d’un fronton triangulaire et flanqué de 2 avant corps. Durant la Seconde Guerre mondiale, un camp destiné à accueillir les milliers de sinistrés et de blessés de la ville de Caen est installé dans le bâtiment.
.Le Château du lieu dit « Les Planches »
1785
Au XVIe siècle, le domaine appartient à la famille des Planches. En 1738, il passe par mariage aux du Buisson de Courson. De 1785 à 1789, cette année étant inscrite sur une souche de cheminée, Nicolas du Buisson de Courson fait construire ce château à la place d’une construction vétuste. Décorée sobrement, la nouvelle demeure est composée d’un corps de bâtiment central couronné d’un fronton triangulaire sur chacune des façades et flanqué de 2 pavillons « inscrit au monument historique en 1982 ».
§ Les fermes fortifiées
La ferme du Bourg, dit des « Fiquet » de style XVIe siècle cette ferme a été très largement remaniée au XIXe et XXe siècles. La ferme anciennement Levallois des XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIIe siècle et XIXe siècle est une ferme typique du Bessin avec sa cour fermée, son pigeonnier, ses écuries, sa boulangerie, son grenier à blé, ses charretteries, ses 2 porches de 1739 pour le porche principal et 1710 pour le porche qui menait anciennement aux champs face au château de Bonvouloir, sur le corps d’habitation des traces d’architectures tels que 2 lavabos « Puisette » de style XIIIe et XIVe siècles et son pignon occidental, et sa tour à escalier à vis typique du Moyen Âge abritait naguère un logis seigneurial très remanié au XIXe siècle. Au nord du corps d’habitation se jette la Thue et la Seulles, tout près du Moulin de la Porte qui possédait 2 roues, ce moulin abrita durant le débarquement la cantine des Canadiens.
Une curiosité architecturale pour notre région car de style Maine Anjou : entre autres, une gentille famille vous accueillera pour vos goûters à la ferme « sur réservation » et la vente de leurs produits fermiers.
.Les différents moulins de la commune (malheureusement sans roue)
Situé sur la route des moulins, le village disposait au XIXe siècle d’une dizaine de moulins repartie sur la Thue. Ces établissements jouent un rôle important dans l’industrie, abritant des minoteries dans cette région essentiellement céréalière, ou foulant les textiles, comme à Cully.
Bâtisse de style moyenâgeuse, datant approximativement des XVe et XVIe siècles peut-être même antérieur, fut à une certaine période le pressoir du village, on peut encore y apercevoir sa tour à cidre et son pressoir.
.Le vieux pont piétonnier
1743 Calcaire de Creully (300X200X400)
Situé après le dernier moulin d’Amblie, ce pont enjambe la Seulles. Le second bras de la rivière est franchi par une passerelle. Le pont était emprunté par les vaches allant paître de l’autre côté de la rivière. Délabré par cet usage, il a été restauré après l’aménagement d’un gué en aval, destiné au passage du bétail.
De cette carrière, exploitée à ciel ouvert, est extraite la pierre appelée « carreau d’Orival ». Cette pierre à un grain plus gros et est donc plus résistante au gel que celle de Caen. Dès l’époque mérovingienne, l’exportation de la carrière constitue un pôle économique important pour plusieurs communes. Des traces d’anciens fours à chaux en sont un témoignage. Aux XIe et XIIe siècles, le carreau d’Orival est employé dans la construction des monuments tels que la cathédrale de Bayeux. Ces carrières sont mentionnées pour la première fois en 1692 dans les fermages de l’abbaye de Fécamp. Dès le XIXe siècle, la pierre, toujours extraite au début du XXIe siècle, est exportée à de grandes distances.
